JACQUES CASTONGUAY, C.M., C.Q., C.D., D.Ph., LL.D.

Jacques Castonguay est originaire de la ville de Québec (Canada). Au terme de ses études secondaires dans sa ville natale, il a obtenu un baccalauréat ès arts de l'Université Laval. Il étudia par la suite à Ottawa, puis à l'étranger. De retour au pays en 1956, il enseigna et il poursuivit des études avancées sur la psychologie de la mémoire qui lui valurent en 1960 un doctorat de l'Université de Montréal.

Durant la Deuxième Guerre mondiale, soit de 1943 à 1945, il servit avec le Corps des transmissions royal canadien (R). À partir de 1958, durant la Guerre froide, il servit cette fois dans l'Aviation royale du Canada. À la suite d'une affectation au quartier général de la Défense aérienne qui l'amena à voyager sur les bases isolées et éloignées des forces canadiennes et américaines dans le Grand Nord et l'Arctique, il fut muté au Collège militaire royal de Saint-Jean. Il se perfectionna alors en psychologie sociale, se spécialisant en particulier sur les questions relatives au leadership et au comportement des individus au sein des organisations militaires. Dans ce but, il fit entre autres de la recherche à la célèbre Académie de West-Point (New York), à Fort Benning (Georgia) où, durant la guerre du Vietnam, se trouvait une équipe de spécialistes de la George Washington University, de même qu'à l'École militaire de Saint-Cyr (Coëtquidan). Responsable de la formation de futurs officiers canadiens en sciences humaines, il fut successivement directeur du Département de psychologie militaire de son institution et doyen de faculté. Enfin en 1986, il fut nommé recteur de cette institution universitaire canadienne.

Concurremment avec son enseignement et ses activités d'administrateur, à la demande des autorités militaires canadiennes, il séjourna aussi sur les champs de bataille de la Deuxième Guerre mondiale et publia des ouvrages sur le débarquement en Normandie et la Campagne du Nord-Ouest. Auteur d'une douzaine de volumes sur l'histoire militaire du XXe siècle, il publia plusieurs ouvrages sur cette époque. Récemment, soit en 2006, ses services furent requis par le ministère de la Défense du Canada pour préparer un volume sur les quatre cents ans d'histoire militaire de la ville de Québec qui célébrera son quatrième centenaire en 2008.

Ses connaissances en histoire militaire et en sécurité internationale lui valurent d'assumer aussi les responsabilités de consultant auprès de plusieurs institutions et organisations. Il fut entre autres conseiller auprès de l'Institut pour la Sécurité et la Paix internationale, conseiller pour le Programme de Sécurité coopérative (ministère des Affaires extérieures), président de l'Institut militaire de Québec, président de l'Institut interarmées de Montréal, commissaire de la Commission canadienne d'histoire militaire, membre du Comité exécutif de l'Institut d'Administration publique du Canada, membre du Comité d'histoire de la Fondation canadienne de la bataille de Normandie et membre du conseil d'administration du Mémorial des anciens militaires. Bien plus, en 1981 il accompagna en qualité de conseiller le chef d'état-major des Forces canadiennes, le général Withers, à Shape, le quartier général des forces alliées du Pacte de l'Atlantique Nord.

Au nombre des vingt-huit volumes dont il est l'auteur, figure un dictionnaire français-anglais et anglais-français de la psychologie publié à Paris (Maloine, S.A. Éditeur 1973). Cette publication bilingue fut une première dans ce domaine. Il publia aussi à cette époque un utile volume sur la psychologie dans le domaine de la consommation.

Ses services furent aussi requis durant la triste crise rwandaise de 1994. Il fut en effet invité par le ministère de la Défense du Canada, et ce à la demande du général Dallaire, pour se rendre au Rwanda et recueillir les renseignements utiles à la rédaction d'un rapport sur les missions des Nations Unies dans ce pays. Ce qu'il fit et, deux ans plus tard, soit le 4 décembre 1996, il remettait un rapport de plusieurs centaines de pages sur ce sujet au gouvernement canadien. Au cours de ses recherches au Rwanda, il rencontra des ministres rwandais, diverses autorités civiles et religieuses, mais aussi de simples citoyens et des membres de ONG. Il écrivit par la suite deux volumes sur ce sujet. À cette époque, il fut aussi invité à prendre part au Département d'État, à Washington, à une session d'études d'experts sur le génocide au Rwanda. Il prit aussi une part active à diverses sessions d'études de l'ONU pour la rédaction des leçons apprises (Lessons Learned) à l'occasion de la Mission des Nations Unies au Rwanda (MINUAR).

Au Canada, à Montréal en particulier, il fut invité à rencontrer à quelques reprises des réfugiés rwandais à l'occasion de diverses sessions d'études. Enfin, en 1996, ses services furent également requis par le général Maurice Baril, commandant de la Force multinationale organisée et dirigée par la Canada au Zaïre, pour préparer un rapport sur cette nouvelle intervention de l'ONU en Afrique centrale. Il collabore présentement avec des avocats québécois oeuvrant auprès au Tribunal pénal international pour le Rwanda. Enfin, son épouse, Marthe Beauchesne, professeur de bureautique, collabore à la production de ses travaux.

Il n'y a pas si longtemps AUJOURD'HUI, Jacques Castonguay aime bien se définir comme un gentleman farmer. Mais il n'y a pas si longtemps, il était encore au beau milieu des grands événements qui ont marqué l'histoire du siècle dernier. Dans ce livre, il nous parle aussi de son enfance à Québec et de ses étés à Saint-Jean-Port-Joli. Puis, le jeune homme parti étudier la psychologie en Italie et au Moyen-Orient se retrouve, à l'époque de la Guerre froide, dans l'archipel Arctique en tant qu'officier de la Force aérienne du Canada. Plus tard, il est aux côtés du général Roméo Dallaire lors des tragiques événements du Rwanda. Enfin, nommé recteur du Collège militaire de Saint-Jean, il contribuera à faire de cette institution une université à part entière. C'est le cas de le dire: Jacques Castonguay a une vie bien remplie!

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