L'histoire du Régiment de la Chaudière méritait depuis longtemps d'être écrite et connue du public. Pour plusieurs raisons, ce régiment occupe une place à part parmi les unités canadiennes-françaises. On sait qu'il fut le seul régiment levé au Québec à participer, le 6 juin 1944, à l'invasion de la Normandie, la plus grande opération militaire de l'histoire. Mais le Chaudière ne s'est pas illustré qu'à cette occasion, il l'a fait en maintes autres circonstances au cours de la campagne de France et des campagnes de Belgique, de Hollande et d'Allemagne. Sur son itinéraire figurent les noms de plusieurs villes, localités et sites de combats mémorables qui lui ont valu le respect des troupes alliées et allemandes. On se souvient que le Canada a pris part à l'occupation de l'Allemagne une fois les hostilités terminées. Or, le Régiment de la Chaudière fut également la seule unité canadienne-française appelée à participer à cette importante mission. Il a assumé une responsabilité de premier plan à Neuenburg, village situé à peu de distance de l'importante ville côtière de Wilhelmshaven. Ce régiment revendique aussi l'honneur d'être parmi les plus vieilles unités de la milice canadienne. Issu des bataillons de Beauce et de Dorchester mis sur pied en 1869, il s'apparente en fait à la milice qui, de la fin du Régime français à la Confédération, était présente dans la vallée de la rivière Chaudière. C'est l'histoire remarquable de ce régiment que racontent avec vivacité les auteurs du présent volume.
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© Tous droits réservés, Jacques Castonguay, 2008
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